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ET LES BÉNÉDICTINS 101 MM. Patin et Guéniot, neveux d'un de leur plus respectables confrères; le P. Jean Barré les leur avait confiés, sans prévoir les embarras auxquels il les exposait. Le lendemain ils traversaient Auxerre, sans consentir à s'arrêter pour ne pas troubler Tordre et le silence de la communauté de Saint-Germain (3), et quatre jours après ils descendaient au quai de la Saône où les attendait leur aimable correspondant pour les conduire chez lui (4). Nous ne suivrons pas leur caravane dans toutes ses étapes, le célèbre érudit en a décrit lui-même les principaux inci- dents, dans son lier Italkum, et récemment encore M. Emma- nuel de Broglie ajoutait au charme du récit original par les piquantes révélations de lettres inédites (5). Notre intention est de ne rien reprendre qui ne soit strictement nécessaire à l'intelligence des nouvelles lettres dont la publication appartient à notre sujet. Le séjour à Lyon fut de briève durée, Dom Germain s'en (3) Cf. Lettre de Dom Hugues Lauthenas à - Dom Estiennot. — Auxerre, le 6 avril 1685. (4) Voici comment s'exprime Mabillon : a Lugdunum versus iter instituimus, perfecimusque inter quinque dies, partim céleri rhedâ, partim Araris secundo flumine, in excursu e naviculâ excepti atque in cèdes Anissonianas adducti, ab humanissimo viro Johanne Anissonio, cive ac bibliopola Lugdunensi, qui nobis fratrem suum Jacobum itiaeris comitem, ut in conquirendis comparandisque libris adjutor esset, ex illustrissimi Remorum archiepiscopi voluntate, adjunxit. Post triduum, quod parandis rébus itineris necessariisinsumptum est, conducti in sex dies equis Augtistam Taurinorum ccntendimus. » Musaum Italkum seu coUectio veterum scriptomm ex hibliothecis italicis eruta a D. Joh. Mabillon et D. Mich. Germain. Lutetia;, 1687. (5) Mabillon et la Société de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à la fin du dix-septième siècle, par Emmanuel de Broglie. Paris. Pion 1888, 2 v. in-80. Chap. VI et VII.