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68 LE JOURNAL DU CONGRÈS DE MUNSTER Hélas! malgré le ballet qui la célébrait, la paix ne fut conclue que plus de trois ans après. Le chef de l'ambassade française, le duc de Longueville, avait fait son entrée à Munster, le 30 juin 1645 ; son arrivée ne put mettre fin à la mésintelligence qui n'avait cessé de régner entre d'Avaux et Servien. D'Avaux avait demandé son rappel ; à la demande de Mazarin, il consentit à rester, mais, à la fin du mois de mars 1648, il quitta définitivement Munster, et la paix fut signée par celui des deux ambassadeurs qui y avait le moins travaillé (16 sep- tembre 1648). Le journal d'Ogier est un des documents les plus curieux qu'on puisse lire sur les négociations, ou plutôt sur les événements qui ont accompagné à Munster les négociations de la paix de Westphalie. M. Boppe l'a fait précéder d'une introduction très intéressante, l'a enrichi d'un portrait de François Ogier, de notes nombreuses et excellentes, et sur- tout l'a fait suivre d'un index alphabétique pour faciliter les recherches de ceux qui, non contents de lire, veulent encore étudier. Souhaitons aux chercheurs qui fouillent les biblio- thèques et les archives d'avoir la main aussi heureuse que M. Boppe et de faire de leurs découvertes un aussi bon usage. E. CHARVÈRIÂT.