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JOURNAL DU CONGRÈS DE MUNSTER 59 en 1887, de la correspondance inédite du comte d'Avaux avec son père Jean-Jacques de Mesmes, seigneur de Roissy (1). François Ogier appartenait à une nombreuse famille. Son père, Pierre Ogier, était avocat au Parlement de Paris; sa mère, Marie Dolet, appartenait à une famille de magistrats. Ils eurent six enfants : trois filles et trois fils, dont deux seulement sont connus. L'aîné, Charles Ogier, avocat au Parlement de Paris, avait accompagné le comte d'Avaux, en qualité de secrétaire, pendant ses ambassades dans le nord, et avait été l'historiographe de ce voyage. Son frère cadet, François Ogier, né en 1597 ou 1598, était entré dans les ordres. Il avait prêché d'assez nombreux sermons, surtout des panégyriques et possédait déjà une belle réputation d'orateur, lorsque d'Avaux l'emmena à Munster. Il devait être à la fois son aumônier, son secrétaire et son confident. Le récit du voyage de Paris à Munster, en passant par la Haye, n'est pas la partie la moins intéressante du journal. On quitta Paris le 9 octobre 1643, et ce fut en voiture qu'on se rendit à Charleville. Nous aurions bien voulu savoir comment était organisé le convoi. Ogier ne le dit pas; mais il nous donne quelques particularités intéressantes sur les villes qu'il traverse. On ne voyageait que le jour, et l'on s'arrêtait pour passer la nuit. On coucha à Dammartin, Nanteuil, la Ferté-Milon, la Fère en Tardenois, Fîmes, Reims où l'on gîta pendant huit jours et où Ogier prêcha pour la profession de mademoiselle d'Herbigny, nièce de d'Avaux, qu'il compara à Iphigénie. On coucha ensuite à (1) Correspondance inédite du comte d'Avaux avec son père Jean- Jacques de Mesmes, sieur de Roissy. Paris, Plon-Nourrit, 1887, un vol n-8».