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50                         IZERNORE

     « ISARNO, 1ZARNOBERO OU DERO OU ISARNODORO é t a i t u n
« bourg de Bourgogne. Ce nom, en vieux gaulois, signifie
« porte de fer à cause qu'il avait un temple d'idole bien
« fermé et fortifié.
  « Pièces de billon fabriquées au même lieu avec la tête
« ceinte du diadème simple dont la ligature est en forme
« de croix, une branche d'arbre devant le visage, de l'autre
« côté une branche de palmes ou de fleurs et pour légende
« ISARNO. »

   Voilà ce passage de Bouteroue, il est intéressant surtout
en ce qu'il parle d'Izernore; quant aux monnaies, la science
numismatique a fait bien des progrès depuis, et nous re-
produisons plus bas les appréciations de l'Ecole moderne
sur les triens d'or frappés à Izernore.

   Après Bouteroue, Le Blanc, auteur d'un traité des mon-
naies de France, ouvrage qui a paru en 1703, reproduit les
triens déjà décrits par Bouteroue.
 . Il place sous le numéro 19, dans son tableau des pièces
mérovingiennes, un triens dont le lieu d'origine lui était
inconnu et dont le monétaire était Droctebalus, il s'exprime
ainsi (p. 63).
   « Il y a sur la dix-neuvième pièce, ISARNOBERO; sur
« d'autres, on lit ISERNOBERO, ISARNOBERO, et sur une pièce
« de billon ISARNO simplement.
   Le Blanc, sans indiquer où se trouve Izernore, cite
comme l'avait déjà fait Bouteroue, le passage si connu de
la vie de saint Oyen, et il termine en disant (remarque
importante) : « Les Flammands nomment encore aujour-
« d'hui une porte de fer, Isern-Deure. Les Anglais Yerndoor
« et les Allemands Eysernthor; Bouteroue ditqu'Isernodero
« est dans la Bourgogne. »