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430            D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON

a toujours été un peu dédaignée à Lyon, au profit de la
beauté extérieure. A part les salles du Palais des Beaux-
Arts que l'Administration, dans ces dernières années, a su
faire aménager et embellir à grands frais, tout le reste est
passablement négligé. On ne s'occupe pas suffisamment à
augmenter le nombre des volumes des grandes biblio-
thèques, notamment de la partie qui concerne le Lyonnais;
on a laissé échapper certaines collections, formées à grands
frais et à grand'peine parleurs possesseurs, après de longues
recherches, et qu'il eût été facile d'acquérir et de mettre à la
disposition du public.
   L'installation des Facultés absorbe, il est vrai, l'attention
et une partie des ressources de l'Administration municipale,
mais ce n'est pas une raison de laisser le reste si complète-
ment de côté; et on pourrait toujours facilement se procurer
quelques ressources pour la création du musée archéolo-
gique dont les dépenses d'ailleurs seraient peu considérables
une fois le local trouvé.
   L'exemple de ce qu'a fait Paris devrait piquer nos édiles
d'une émulation salutaire. Le Conseil municipal de la capi-
tale, bien que radical, a compris qu'en fait d'art et d'archéo-
logie la politique doit être exclue; il s'est occupé active-
ment à recueillir tout ce qui a trait à l'histoire de la ville
dont il a la charge. Non seulement il a réuni au musée
Carnavalet ce qui concerne le Moyen Age, et aux Thermes
ce qui regarde l'Antiquité, mais encore il a fait dresser des
cartes archéologiques de Paris à différentes époques, et im-
primer luxueusement un grand nombre d'anciens manus-
crits sur différentes communautés ou corporations et sur
les hôpitaux (4). Aladernière Exposition une salle spéciale,

  (4) Qu'il me soit permis 3 ce propos de regretter que la Ville de Lyon