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           EPISODES DU SIEGE DE LYON EN 1793              141

avait toujours eue de sa pureté, et qu'elle regardait la preuve
de son innocence et de sa délicatesse comme acquise jusqu'à
la démonstration pour tous ceux .qui, sans avoir l'avantage
de le connaître, auraient lu son mémoire. L'Assemblée a
ajouté qu'elle se voyait, avec douleur, forcée d'employer le
mot d'innocence, en parlant d'un militaire respectable, qu'un
caractère si bien établi aurait dû mettre au-dessus même du
soupçon. »
   « MM. Lée et Durand, chevaliers de Saint-Louis, ont
été priés de se rendre de suite chez M. de Chappuis, pour
lui manifester les sentiments de l'Assemblée et lui présen-
ter l'extrait de la présente délibération.

                          « Pour expédition :
              « DUBUC fils, vice-président, faisant fonction
                de président. — RIGORDY, secrétaire. »


   Le moment était arrivé où ceux qui s'étaient si généreu-
sement associés à mon grand-oncle durent revenir en France
pour rester fidèles à leur serment. M. de Chappuis se retira
auprès de son frère aîné au château de La Salle près de
Nervieux en Forez, où ses goûts simples, et son cœur qui
réclamait depuis longtemps les épanchements de la famille,
trouvèrent quelques mois de bonheur auprès de sa belle-
sœur, Mme de Maubou, dont la nature d'élite était bien faite
pour le comprendre. Mais tout s'écroulait autour de lui.
Avec son sens droit, son expérience, sa connaissance des
hommes, il ne devait pas tomber dans les illusions de l'émi-
gration; ses regards se tournèrent vers l'intérieur.
  Une réaction ne tarda pas à se produire dans quelques
provinces, contre l'odieuse tyrannie jacobine. Lyon, aux
premiers mois de 1793, se sentit entraîné, malgré des