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84                     LE TIERS-ORDRE



          « MONSEIGNEUR,


   « L'heureuse protection que la piété est sûre de trouver
auprès de vous, et de laquelle votre illustre maison a sin-
gulièrement honoré l'église de ce couvent, me fait espérer
que Votre Grandeur voudra bien souffrir qu'en me jetant à
ses pieds, j'aie l'honneur de recourir à Elle pour lui dire que
cette église dont Messeigneurs vos ayeux ont jeté les pre-
miers fondements, qu'ils ont comblée de toute sorte de
bienfaits, honorée de leurs armes qui sont les seules et
dans le lieu le plus éminent du sanctuaire, et laquelle a
toujours été si fort recommandable à feu Mgr l'Archevêque,
cet incomparable prélat et le digne père de cette maison,
duquel nous regretterons à jamais la perte, que bien loin
d'avoir pensé à troubler notre recueillement par le trans-
port de la paroisse dans notre église, lorsque l'église
paroissiale tomba en ruines, ordonna que le service parois-
sial se fît dans la chapelle des Pénitents du faubourg, et par
un effet singulier de sa tendresse pour nous, n'a jamais
voulu souffrir qu'on ait pensé à construire l'église parois-
siale près de la nôtre ! cette église, cependant, Monseigneur,
respectable jusqu'ici par tous ces différents témoignages de
la bienveillance de votre illustre maison, est devenue,
depuis la dernière décoration qui en a fait une des plus
propres de Lyon, un sujet d'envie et de cupidité au curé et
à la paroisse de la Guillotière, lesquels menacés d'être mis
dehors de la chapelle des Pénitents par la voie d'un pré-
tendu décret, voudraient s'emparer de notre église pour y
faire les fonctions paroissiales, et sans égard à l'incompati-
bilité de nos exercices réguliers avec de pareilles fonctions,
au trouble que cette monstrueuse (sic) alliance causerait