Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   DE SAINT-FRANÇOIS-D'ASSISE             17

la généreuse ambition de l'étendre au dehors. Ils achetèrent,
dans la rue Bellecordière, une maison pour en faire un
hospice. Cette acquisition fut la source de nombreuses
difficultés.
   La propriété de Bellecordière consistait en bâtiments et
jardins. Elle fut achetée par un sieur Faure au nom des
Pères Franciscains de la Guillotière ; le sieur Faure vint à
mourir. Est-ce que toutes les précautions d'usage n'avaient
pas été prises? Est-ce que toutes les formalités n'avaient
pas été remplies ? C'est possible, toujours est-il que les
héritiers du sieur Faure réclamèrent dans la succession la
propriété de Bellecordière. Ils obtinrent temporairement
gain de cause, car le 22 août 1637, les religieux furent
obligés de déguerpir de la maison et jardin formant leur
hospice de Lyon, mais non sans se réserver leur garantie
et prétention contre la succession de feu sieur Claude
Faure, leur vendeur. Les religieux furent reintégrés
quelques années plus tard.
   Dans l'acquisition de cette propriété, il y avait une por-
tion de jardin qui avait appartenue aux Dominicains de
Confort. Ceux-ci voulurent se faire reconnaître pour le
cens et servis de six deniers viennois, que les lods leur
fussent payés et que fût nommé un homme vivant et mou-
rant pour raison de milods. De là procès ; mais cette
atfaire se termina par un compromis : les Franciscains
reconnurent le bien-fondé des réclamations des Domini-
cains, payèrent la pension annuelle et choisirent pour
homme vivant et mourant messire Sève, chanoine de Saint-
Nizier.
   Outre l'hospice, les Franciscains avaient des locataires
dans cette maison de Bellecordière ; cette particularité est
attestée par de nombreux baux de loyer, et aussi par des
      N» 1. — Juillet 1892.                         2