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374 LETTRES INÉDH'IÎS le lui avoir présenté, car, depuis lundi, aucune des pièces qui devaient être jouées n'ont pu l'être, et je ne sçais encor ce que je donnerai demain, samedi et dimanche. Le chapitre des acci- dents s'étend et se multiplie de manière à me désespérer. Voilà plus d'un mois que chaque jour amène un événement nouveau et fâcheux, et cela deux minutes avant de faire l'annonce. J'ay tâché cependant d'y reaiédier. Mais je ne sçais comment je ferais si quelque chose de grave nous menaçait, car j'ay bien largement uzé de la bonne volonté de plusieurs personnes, et je crois avoir laissé peu de ressources en arrière. Dès qu'il y aura deux ou trois représentations réglées, sur lesquelles je croirai pou- voir compter pour ces jours-ci, j'aurai l'honneur de vous en communiquer l'arrêté. C'est de quoi je vous prie, Monsieur, d'assurer monsieur le Commandant, ainsi que de me croire, avec une bien respectueuse considération, etc., « D'HERBOIS. » « Le 23 octobre 1787. « MONSIEUR (1), « Dans la contestation élevée entre mesdames Sainte-Marie et Olier, ce qu'il y a de plus certain c'est que mademoiselle Olier a joué le rôle la dernière fois. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien authoriser mademoiselle Sainte-Marie à le jouer au- jourd'huy, en faisant observer à mademoiselle Olier, que c'est en suivant l'alternative et sans préjudicier à ses droits, que nous aurons le loisir de régler et d'examiner* « J'ai l'honneur d'être, etc., D'HERBOIS. » (1) Cette lettre est à l'adresse de M. Tolozan de Montfort, prévôt des marchands, commandant de la ville de Lyon, en l'absence du gouverneur, Gabriel-Louis de Ncufville, duc de Yilleroy. Ce seigneur résidait presque continuellement à Versailles, où l'appelaient les devoirs de ses charges, ou bien dans sa terre de Villeroy.