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492 LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON
« où ses parents ne pouvaient le maintenir », et s'enrôlait
au 27 e régiment d'infanterie. Cette séparation douloureuse,
se produisant d'une façon si inattendue, brisait l'élan du
jeune rhétoricien. Dès lors, il n'a plus qu'une idée, aban-
donner ses études et suivre son ami.
C'est en vain que le P. Petit, le prenant en particulier,
lui représente toute la folie de son entreprise. « Sherlock,
« lui dit-il, se recommande de son aïeul et de ses oncles,
« nobles irlandais morts pour la France et de son père,
(.( lieutenant-colonel, gravement blessé à Fontenoy. Quant
« à vous, simple fils d'ouvrier, vous manquez de naissance;
« l'avancement est presque impossible. » L'enfant reste
inflexible, quitte Juilly le 26 novembre 1784, et s'engage
le 25 juillet suivant.
nous serait donc difficile de le mettre au nombre des anciens élèves de
l'Académie rovale. Refusant une sous-lieutenance au régiment d'Hibemia,
dont son grand oncle, Don Juan Sherlock, lieutenant-général au service
d'Espagne, était colonel propriétaire, notre jeune compatriote était
admis le 2 mars 1784 au 27 e régiment d'infanterie en qualité de cadet-
gentilhomme. Il avait I3ans. Passé au régiment de Walsh le I e r mai 1788,
sous-lieutenant le 30 mai suivant, lieutenant le 23 mai 1791, capitaine
le 27 nov. 1792, chef de bataillon le 28 ventôse an II, adjudant
général le 5 messidor an III, chef d'état-major de la division Augereau
à l'armée d'Italie en germinal an V, commandant militaire du dépar-
tement de Vaucluse, en pluviôse an VI, il était élu par ce département
au conseil des Cinq-cents en germinal an VI et au corps législatif en
pluviôse an VIII, n'ayant pas encore l'âge requis par la loi. Il obtenait sa
retraite le 8 août 1811, après 24 années de service, 9 campagnes aux
Indes, aux îles Sous-le-Vent, sur les côtes de Bretagne et en Italie. Il
avait reçu trois blessures graves dont une faillit lui faire perdre la
jambe gauche. Sherlock a composé des mémoires, et une petite plaquette
in-12 de 21 pages (s. 1. n. d.) intitulé : Sherlock, ex-législateur, à ses
anciens collègues, « en réponse à d'affreuses calomnies publiées contre
lui. »