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UNE VIEILLE MAISON LYONNAISE 443 J'ai été péniblement déçu en ne trouvant aucun grimoire du xvie ni du xv e siècle à déchiffrer, tous ces « titres » sont si modernes qu'ils se lisent avec une désolante facilité. Inutile d'ajouter que leur ensemble n'ajoute rien à l'his- toire des Varey, des vieux usages lyonnais et de la rue Grenette, la plus historique de nos anciennes rues. Voici donc le résumé de ce que renferment ces papiers. L'immeuble rue Grenette, n° n , appartenait en 1740 à la famille Giraud (1). Mathieu-Pierre-Joseph Giraud deVaren- nes, fils de Pierre Giraud, seigneur de Varennes et de Françoise de Nolhae, ancien officier aux gardes suisses ordi- naires du Roi, lieutenant-colonel d'infanterie, dispose de cette maison dans son testament du 27 novembre 1792. Célibataire et sans enfants, il la lègue à sa nièce, Françoise Giraud, fille de son frère Christophe, et substitue pour son héritier universel Pierre-Marie-Antoine de Nolhae, deuxième fils de M. de Nolhae, frère de la mère du testa- teur. En même temps, il laisse les revenus de sa maison, rue Neuve, à la disposition de son frère qui demeurait place « Le Viste », lequel connaît les intentions du testa- teur. Plus loin, il lègue 20.000 livres, à distribuer entre ses parents « qui peuvent en avoir besoin ». « Il prescrit de distribuer aux pauvres les fruits et reve- « nus de la vigne dépendante ci-devant de la cure de « Quincié et que j'ai acquise par nécessité de circonstance (1) Cette famille Giraud n'était pas la même que celle des Giraud de Saint-Try et de Montbellet. Pierre Giraud, secrétaire du Roy, acheta le fief de Varennes à Quincié, des Nagu, ancienne famille féodale, en 1J99. En 1788, vivait à Lyon, rue Saint-Dominique, M n « Giraud de Varennes, était-ce Françoise de Nolhae, mère du martyr de la Révo- lution? Il n'est pas question de son mari, nous dit M. Steyert, qui veut bien nous donner le renseignement qui précède.