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442 UNE VIEILLE MAISON LYONNAISE démolies et rien n'en est resté; sauf quelques-uns des mas- carons grotesques qui supportaient, au-dessous d'un tailloir, les retombées des bandeaux dont chaque fenêtre était ornée et tout l'appareil du premier étage. Ces mascarons et leurs croisières ont été recueillis et transportés dans un enclos, chemin du Greillan, n° 17, où ils ont été conservés dans la décoration d'un pavillon cons- truit par M. L. Crochet, dans sa propriété. (Voyez pi. II). En voyant gisant à terre et brisées, les fines arcatures des bandeaux et des arêtes des voûtes qui supportaient le premier étage, j'ai dû résister à la tentation de dérober pieusement, mais sans droit, quelque fragment de ces mou- lures, taillées dans la pierre jaune caractéristique_du banc de la Jardinière, près L'Arbresle... MM. Chatoux et Carron m'ont gracieusement autorisé à compulser chez leur notaire les titres et documents relatifs à cette maison de Varey, victime d'une spéculation immo- bilière, qui n'offre rien au reste que d'honorable et de légi- time (1). (i) Par un regrettable lapsus. visa culpa ! la planche héliogravéj indi- que à tort ; « Maison d'Antoine de Varey, 1480. Démolie en 1895 » Autant de fautes que de mots, on le verra bien... Voir dans Lyon Pittoresque de A. Bleton et J. Drevet, une exacte et spirituelle repro- duction du groupe équestre du Cheval Blanc, enlevé en 1887, et de la maison de Varey, dues au burin coloré et artistique de M. Drevet. Voir aussi Promenade à travers le vieux Lyon, compte rendu par Léon Galle, illustré de nombreuses vignettes dessinées par J. Drevet, 1896. Tirage à part la Revue du Lyonnais. Un négociant M. Bérard, après avoir passé nombre d'années à l'ombre du Cheval Blanc, ayant transporté rue de l'Hôtel-de-VilIe. 32, ses magasins, a fait peindre sur les panonceaux de son enseigne, l'image fidèle du célèbre groupe, et doré comme au temps de sa gloire. Cet honorable industriel a bien mérité du « Vieux Lvon ».