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                 UNE VIEILLE MAISON LYONNAISE                        439

   En 1^05, Guillaume de Varey est choisi comme arbitre
entre l'archevêque de Lyon, Pierre de Savoie, et le Dau-
phin Guigues; en 1493, lors de la mémorable sédition
populaire connue dans nos annales sous l'appellation de la
Grande Rubeyne, l'abbé d'Ainay, Humbert de Varey, fait
rentrer dans le devoir et la paix les deux quartiers du
Pont-du-Rhône et du Bourg-Chanin. De 1336 a 1369, il y
a cinq Varey du prénom de Humbert, qui sont conseillers
de ville. L'un d'eux occupe ces fonctions sept fois de 1482 à
1499. Sans en être certain, malheureusement, il est pro-
bable qu'il s'agit d'Artaud de Varey, le constructeur de la
maison de la rue Grenette, qu'on suppose avoir été juge-
courrier de l'archevêque (1).


 notice), parties de       à un lion d      brisé d'un lambel d     chargé
 de trois fleurs de lys dans chaque pendant. Un manuscrit du Palais des
 Arts, à Lyon, renferme les armoiries des Azzini de Brescia peintes sur
 le vélin, qui ont une analogie frappante avec cette description. Mais
 cette famille n'a pas laissé de traces à Lyon, moins encore de son
 alliance avec les Varey.
    (1) Une note obligeamment fournie par M. Steyert, nous apprend
qu'Arthaud de Varey était le troisième fils de noble homme Girard de
Varey, seigneur de Belmont ou Balmont, citoyen de Lyon, drapier. Il
hérita de son père ses maisons de Feurs et de Bonent (Baunant ?) sous
condition de s'interdire tout exhaussement de la maison de la rue
Longue, pouvant ôter du jour à la maison de son frère aîné Humbert.
S'ils ne pouvaient demeurer ensemble, le testateur veut que ledit
Humbert paie à son dit frère le 5 °/ 0 des marchandises existant dans
ses magasins. Il institue ses deux fils héritiers universels, mais comme
Artaud a moins travaillé audit ouvroir de drapier qu'Humbert, il a
donné à ce dernier mille escus de plus. — Testament de 1459. (Le
Laboureur, n. éd., I, p. 664-5.) Dès 1463, Artaud renonça à la draperie,
et en 1465, il participait à l'élection des consuls comme propriétaire
foncier. En 1495 il est qualifié noble et élu, et en 1499, il est taxé
comme tel, savoir à 31 livres 10 sols, le denier pour la levée et