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364 NATAUS RONDOT eux, il a découvert des documents qui permettent des attri- butions et des identifications que l'on n'avait jamais pu préciser jusqu'alors. De là à étudier les origines de l'imprimerie, il n'y avait qu'un pas. Et cette question, pour n'avoir été qu'effleurée, n'en ressort pas moins clairement exposée (1). Une fois de plus nous constatons les étonnantes facultés d'assimilation de N. Rondot; le bibliographe ne le cède en rien au numismate. Les ouvrages que nous allons rapide- ment analyser démontrent des connaissances très étendues en iconographie et en bibliographie (2). Dans les Graveurs sur bois et les Imprimeurs de Lyon au XVe siècle, Rondot nous initie aux origines de la gravure sur bois, aux premiers essais qui furent faits à Lyon. A ce propos, il expose les débuts de l'imprimerie dans cette ville. Quelques bibliographes seraient portés à croire que l'imprimerie existait à Lyon avant 1473, époque où a paru le premier livre daté, connu sous le nom de Compenà ium Lolharii. Rondot, après de longues recherches, n'a trouvé (1) Pour cette étude sur les imprimeurs lvonnais du xvi e siècle, Rondot a eu recours souvent aux savants travaux du président Baudrier. M. Julien Baudrier lui a communiqué aussi de précieux documents, ainsi que M. Léopold Delisle, administrateur de la Biblio- thèque nationale. (2) Nous devons signaler, dans ce genre de travail, la part de contribution que N. Rondot apporta à M. Claudin, le très distingué biblio- graphe, pour son Histoire de l'imprimerie en France au XV' et au XVI" siècles (5 vol. in-f"), dont le premier volume vient de paraître. Il lui avait fourni, pour le troisième volume de cet ouvrage, consacré à l'histoire de l'imprimerie à Lyon, de précieuses indications puisées parmi les nombreux documents recueillis à Lyon. En retour, M. Claudin, en correspondance fréquente avec Rondot, lui facilita ses recherches sur l'origine de l'imprimerie par l'envoi de nombreux renseignements bibliographiques.