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SA VIE ET SES TRAVAUX 357 médailleur inconnu jusqu'à ce jour, que nous avons à faire connaître, un imitateur des deux sculpteurs lyonnais, auteurs de cette médaille. « On a toujours regardé la médaille de Philibert le Beau et de Marguerite d'Autriche comme ayant été faite par une main italienne, mais on n'a trouvé aucun maître auquel on put l'attribuer. Elle présente des singularités qui n'ont pas encore été signalées. « Il nous a paru que ce charmant monument de l'art des premières années du seizième siècle avait une valeur assez haute pour justifier la recherche de son auteur et la description des états divers et si peu connus sous lesquels on rencontre cette pièce, dont la rareté augmente le prix. » Dans une courte et substantielle dissertation, N. Rondot démontre, à l'aide de documents des archives de l'Ain, que cette médaille est française. Elle a été modelée et coulée par Jean Marende, orfèvre de Bourg-en-Bresse, mais avec l'aide d'un praticien lyonnais ; quel est-il ? Les pièces d'archives qui mentionnent son intervention ne le nomment pas. L'exemplaire offert aux souverains était d'or; il est perdu aujourd'hui. On connaît, en originaux, deux exemplaires d'argent et N. Rondot décrit vingt-huit exemplaires de bronze, disséminés dans des collections publiques et particu- lières de France, d'Italie, d'Autriche, de Belgique et d'An- gleterre. Les médailles offertes par le Consulat lyonnais lors des entrées solennelles d'Anne de Bretagne et de Charles VIII, en 1494, et d'Anne de Bretagne avec Louis XII, en 1499, font l'objet d'une très intéressante étude pour l'histoire lyon- naise : La médaille d'Anne de Prelagne et ses auteurs Louis Lepère, Nicolas de Florence et Jean< Lepère (1885). La médaille de 1494 présente une particularité çurieusç. « C'est, dit