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SA VIF. F.T SES TRAVAUX 355 Un penchant très accentué et des aptitudes spéciales pour la numismatique portèrent N. Rondot à faire une large part aux études concernant l'art de la gravure ou de la fonte des médailles, la vie des médailleurs et la description de leurs œuvres. Ses travaux de numismatique lui ont acquis une haute notoriété dans le monde savant. Il s'est principale- ment occupé des artistes lyonnais, mais les médailleurs français lui étaient familiers, et nous verrons plus loin qu'ils ont été l'objet d'un important travail posthume. Les seules monographies de médailleurs lyonnais sont au nombre de dix. Plusieurs d'entre elles se présentent sous la forme d'études très complètes et, comme le fait observer M. H. de La Tour ( i ) , « d'études nettes, conden- sées, nourries de documents, aboutissant toujours à des conclusions fermes et définitives ». La première en date de ces notices, Les Graveurs du nom de Mouterde, parut en 1880. La famille Mouterde, originaire de l'Auvergne, établie à Lyon vers 1740, produisit une longue suite de modeleurs, de fondeurs et de graveurs en médailles. L'un d'eux, Jean-Marie Mouterde (1748-1793), graveur, modeleur et fondeur, était à la tète d'une impor- tante maison de fonderie de bronze et d'un atelier de gra- vure célèbre (2). En 1790, l'Assemblée constituante, pour remédier à la pénurie de la monnaie de cuivre, ordonna la fonte des cloches des couvents, pour convertir le métal en monnaie. L'entreprise était difficile, le métal trop cassant présentait des difficultés insurmontables. (1) Revue numismatique, 1901, p. 126. Notice sur Nataîis Rondot. (2) M me Natalis Rondot, par sa mère, M mc Bizot, née Mouterde, e^t l'arrière-petite-fille de Jean-Marie Mouterde.