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SA VIE ET SES TRAVAUX 353 Natalis Rondot se retira des affaires actives eu 1869. Ses fonctions de représentant à Paris, de la Chambre de commerce de Lyon, qu'il exerça jusque vers l'année 1885, sa participa- tion aux différentes expositions qui se succédèrent depuis, lui laissèrent de nombreux loisirs. A dater de cette époque, nous le voyons donner une orientation bien différente à ses travaux. La maturité de l'âge avait calmé son ardeur pour les grandes entreprises; son penchant très vif pour les questions économiques s'était atténué, il se retrancha dans des études plus paisibles. L'art, l'amour de l'art, à qui tant de grandes intelligences doivent le calme et le repos, l'art enfin attira cet esprit si ouvert, et qui s'assimilait merveil- leusement toute chose. Mais dans les travaux d'érudition comme dans toute entreprise, il fallait savoir se borner. Avec cette sûreté de vue qui le caractérisait, Rondot eut vite fait de trouver sa voie. Déjà , à l'instigation de son ami, le marquis Léon de Laborde, qui l'avait vivement poussé à entreprendre l'his- toire de l'art à Lyon, il avait réuni de nombreux documents. Dès l'année 1850, ainsi qu'il nous l'apprend dans la notice sur ses ouvrages, parue en 1893,il commença des recherches dans les archives de Paris, de Lyon, deTroyes et de Dijon. Il se remit à explorer patiemment les riches archives du Rhône ; les ouvrages dont nous allons nous occuper ont pour base documentaire environ cent vingt mille extraits de pièces originales (1). (1) Nous avons vu que. dès sa jeunesse, Rondot était porté naturellement à Fétude ; le travail a toujours été sa plus agréable distraction. Au cours de sa laborieuse carrière, nous avons signalé Nofl 5 et 6.— Novembre-Décembre 1901 23