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34° NATALIS RONDOT
1858 sous ce titre : Notice du vert de Chine et de la teinture
en vert che^ les Chinois, suivie d'une élude des propriétés chi-
miques et tinctoriales du lo-kao, par J. Perso^ et de recherebes
sur la matière colorante des nerpruns indigènes. A propos de
cet ouvrage, qui eut un certain retentissement, le Journal
des Economistes s'exprimait ainsi : « Nous pensons que ce
livre est destiné à rester comme un des plus curieux docu-
ments qu'on puisse consulter, premièrement sur l'histoire
des sciences appliquées, deuxièmement sur la civilisation
de ce peuple étrange. M. Natalis Rondot, aussi versé dans
la théorie des sciences naturelles que dans la pratique de
leurs plus importantes applications, est peut-être, en outre,
l'homme de France qui connaît le mieux les habitudes et
les ressources industrielles du Céleste Empire, où il fut
envoyé en 1844 comme membre de la délégation commer-
ciale attachée à l'Ambassade française. La Chambre de
commerce de Lyon ne pouvait donc trouver personne qui
plus que lui fût capable de rassembler, d'exposer et de dis-
poser tous les documents propres à guider les investiga-
teurs, ainsi qu'à jeter une vive lumière sur un des faits les
plus curieux qui se soient produits de notre temps dans le
domaine des sciences appliquées. »
Peu après, Rondot procédait à la réorganisation de la
bibliothèque de la Chambre de commerce; il établit une
classification nouvelle et rédigea le catalogue, qui compre-
nait 2.700 ouvrages à la fin de l'année 1858. C'est vers
cette époque qu'il fut chargé par la Chambre de commerce
du projet d'une institution qui devait devenir plus tard
une des gloires de la ville de Lyon et jeter un éclat ineffa-
çable sur la carrière de l'éminent économiste. Depuis long-
temps, avec le merveilleux épanouissement de la fabrique
lyonnaise, le besoin d'un musée d'art industriel se faisait