Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       SA VIK ]-T SUS TRAVAUX                            335

Cette branche de notre industrie attirait le plus l'attention, et l'on
s'intéressait vivement à l'étranger autant, sinon même plus, au mérite
artistique qu'à la valeur technique de nos produits (1).

   Natalis Rondot entra alors en relations avec plusieurs
notabilités lyonnaises, entre autres MM. Brosset, président
de la Chambre de commerce, Arlès-Dufour, Paul Desgrand,
Saint-Jean, le peintre de fleurs. Il se lia particulièrement
avec ce dernier. Quoique les tableaux fussent exclus de
l'exposition, il obtint l'admission, dans la section lyonnaise,
de six toiles de ce maître, faisant observer que les œuvres
de ce peintre célèbre pouvaient avoir une heureuse
influence sur la partie artistique de la fabrication des
soieries. Saint-Jean lui en fut vivement reconnaissant et ne
cessa jusqu'à la fin de sa vie d'entretenir avec N. Rondot
une correspondance des plus affectueuses.
   Pour vaquer à ses travaux de membre du jury interna-
tional et de rapporteur, Rondot résida à Londres pendant
quelques mois. Son assiduité, ses connaissances si variées lui
donnèrent de suite une situation prépondérante parmi ses col-
lègues. Il défendit activement les intérêts de ses compatriotes ;
MM. Champagne, Mathevon, Teillard, fabricants de Lyon,
reçurent la croix de la Légion d'honneur. Son urbanité et
son obligeance lui avaient acquis la sympathie des hauts
fonctionnaires et de plusieurs grands personnages. Il accom-
pagna plusieurs fois à l'exposition la reine Marie-Amélie, la
duchesse d'Orléans et ses fils, le duc de Nemours. Lord
Canning lui écrivait le ié octobre 1851 : « Je vous assure
que les souvenirs de nos longs travaux ensemble et surtout
du bon accord et des sentiments amicaux par lesquels ils ont


  (1) Saint-Jean, h peintre de fleurs, aux expositions universelles de 1851 et
1S55, par Natalis Rondot. Lyon, 1885, in-8.