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3J0 XATALIS RONDOT adressa au ministre du Commerce huit rapports relatifs aux échantillons qui lui avaient été remis par les chambres de commerce des villes manufacturières du Nord. Il publia un grand nombre de notices sur l'industrie, les usages, les mœurs des Chinois, de curieuses relations de ses voyages dans l'intérieur du pays.- Nous ne pouvons citer tous ces travaux, nous mentionnerons : Etude pratique du commerce d'exportation de la Chine ; Excursion à l'île de Pou-Tou; Les cheveux, les petits pieds et les yeux de la Chinoise; Notice sur quelques plantes textiles de Chine; Aperçu géologique sur File de Tschoe'ioan. Les résultats de ses investigations pour l'industrie lainière ont été condensés dans le volume : Elude pratique des tissus de laine convenables pour la Chine, le Japon, la Cochinchme et l'archipel indien. Dès son départ, Rondot avait commencé un journal de voyage où chaque jour il relatait les faits dont il était témoin, des remarques, des descriptions pleines d'origi- nalité. Ce journal, soigneusement conservé, forme 4 volumes in-8 de 500 pages chacun. En outre, il écrivait fréquemment à sa famille de longues lettres dont les journaux de Reims et de Saint-Quentin donnèrent d'intéressants extraits. Il apprit le chinois (1) et s'initia rapidement aux habitudes et aux coutumes du pays. Comme on le voit, sa collaboration fut des plus fécondes. On se demande comment le jeune voyageur trouva le temps strictement nécessaire pour ses travaux, ses études techniques sur la fabrication des tissus, (1) Natalis Rondot, depuis son voyage de Chine, s'était lié avec M. Stanislas Julien, le célèbre orientaliste, à qui il avait communiqué de curieux documents. Pendant plus de vingt ans, il entretint avec ce savant une fort intéressante correspondance sur la langue chinoise, la législation, l'industrie, les mœurs des peuples de l'Extrême-Orient.