Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                          SOCIETES    SAVANTES                         309

baibiroussa, le porc de ces pays. — M. Charvériat donne communication
d'une coirespondance entre Jean de Nagu, seigneur de Varennes, avec
le Consulat lyonnais, pendant les troubles de la Ligue, de 1589 à 1595,
Jean de Nagu était gouverneur de Mâcon, pour le compte de la Ligue,
et il eut à lutter, à plusieurs reprises, avec le comte de Beauffremont,
qui commandait les troupes royalistes. Sa correspondance nous fait con-
naître, jour par jour, les péripéties de cette guerre civile, mêlée de suc-
cès et de revers. — M. le Président fait remarquer que cette correspon-
dance fournit aussi de précieux renseignements sur le rôle joué par le duc
de Nemours, qui abusa de la confiance aveugle que lui avait accordée
le Consulat lyonnais, pour chercher à se créer une principauté à son
profit, dans l'est de la France.

   Séance du 28 mai îyoï. — Présidence de M.Beaune. — M. Bondet
présente tin rapport sur les travaux de M. le D r Vincent, candidat dans
la section des sciences médicales. Le rapporteur fait connaître d'abord
ses titres et ses services universitaires. Docteur en médecine de la Faculté
de médecine de Paris, en 1876, le candidat a été, successivement, chef
de clinique chirurgicale, suppléant des docteurs Berne et Delore, et chirur-
gien-major de la Charité. C'est non seulement un habile chirurgien,
mais un laborieux, un érudit de premier ordre, qui s'est distingué par
de nombreux travaux, qui le rendent dignes des suffrages de l'Acadé-
mie. — M. Rougier donne lecture d'une étude sur l'influence du régime
douanier sur la fabrique lyonnaise de soierie. Il fait connaître d'abord
l'œuvre de Colbert, qui créa en France, non sans quelque résistance,
l'unité douanière par un édit de 1664. L'orateur examine ensuite les
systèmes adoptés par les divers gouvernements, qui se sont succédé
depuis 1789. De plus en plus, on s'est efforcé de modérer la rigueur
des tarifs, mais il est à remarquer que, constamment, le gouvernement
s'est montré plus libéral que les corps délibérants. Le second Empire a
protégé ainsi le libre échange. C'est ainsi que depuis nous avons vécu
sous le régime des traités de commerce, basés sur l'échange des
concessions réciproques des Etats contractants, ce qui a eu pour
résultat un énorme développement des rapports commerciaux.

  Séance du 4 juin 1901. — Présidence de M. Beaune. — Hommage
à l'Académie : i° La peste à Lyon et la chapelle de Saint-Roch, par
M. Joseph Vingtrinier. — 2° Tome 9 e de la Bibliothèque, liturgique,
publié par M. l'abbé Chevalier, qui renferme des renseignements pré-