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LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON 285 On l'avait vu se présenter à Juilly, le 4 décembre 1751(1), « sans gros embarras, en la compagnie de Monsieur son « père, président-trésorier de France près la généralité de « Lyon, et, dès les premiers jours, donner sa mesure sans « trop grande peine apparente. » Aussi fallut-il, en avril suivant, mander à Lyon que « M. Agniel, assurant tm « irrévocable vouloir de se donner à la guerre malgré les « désirs de M. son très-honoré père, et témoignant des « plus heureuses aptitudes pour les mathématiques, on « s'était résolu à lui faire échapper une classe et suivre, « pour le principal, les leçons particulières de géométrie « militaire et de fortification. » Heureux d'avoir surmonté les répugnances de sa famille, l'enfant se livrait « avec une ardeur extrême à ses études préférées », sous la direction du Père Pujon, un des pro- fesseurs les plus expérimentés que possédait alors l'Oratoire. Il se composait tout une bibliothèque choisie, achetant sur ses menus plaisirs l'Introduction à la fortification de De Fer (15 livres), si précieuse à cause de ses nombreux plans gravés, et les méthodes les plus récentes, comme les Elé- ments de Géométrie (7 livres) et le Traité des Sections coniques (6 livres) de l'abbé" de la Chapelle. Une famille noble sous la Terreur, Paris, 1881, p. 74. — BAIXEYDIER, Hist. mil. du peuple de Lyon, t. I, p. 281, 282, 321, 352, 353, 354,373. IL p. 63, 75, 281 (portrait), 327, 368, 369. Et les autres Hist. du siège de Lyon. Qu'il nous soit permis de remercier Monsieur le comte de Chênelette pour toutes ses obligeantes communications. (1) Un frère plus jeune, Chartes-Claude, né en 1741, entré à Juilly le 5 octobre 1754, sortait le 10 septembre 1756, « sans avoir pu travailler « à son gré et au nôtre, ni rétablir sa santé. Il annonçait cependant plus « de dispositions pour les mathématiques que M. Agniel. » Charles mourut peu après son retour à Lyon.