Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON                     273

place, assurait le concours de l'armée ; à Paris, deux autres
académiciens, Malouet ( i ) et le marquis de Bonnay (2),
s'efforçaient de vaincre les derniers obstacles. « Tout était
« arrangé, écrit un contemporain ( 3 ) ; l'impulsion même
« avait été donnée, lorsqu'une défense du roi et de la reine
« vint déconcerter le projet, et livrer par là, aux fureurs
« des patriotes, ses auteurs déjà mis en évidence. »
   Pour comble d'infortune, quelques semaines à peine
après la lettre Savaron, un traître livrait les armes cachées
au château de Villié en Beaujolais ; un autre dénonçait les
chefs du complot. Or, sur les quatre personnes arrêtées
dans la nuit du 8 décembre 1790, nous trouvons encore
deux anciens élèves de l'Académie royale, le marquis Fran-
çois-Nicolas de Pe'russe des Cars (4), colonel en second des
dragons d'Artois et le comte Henri de Jouenne d'Esgrigny (5),

   (1) Pierre-Victor Malouet, né à Riom le 11 février 1740, élève
d'octobre 1754 au 22 août 1756, député aux Etats généraux, mort
ministre de la marine en 1815.
   (2) Charles-François de Bonnay, né le 23 juin 1750, à Cossaye
(Nièvre), élève du 13 mai 1761 au 27 août 1764, président de l'Assem-
blée nationale, ministre d'Etat et membre du Conseil privé, mort
en 1825.
   (3) Histoire du siège de Lyon, Paris-Lyon, 1797, t. I, p. 38.
   (4) François-Nicolas-René de Pérusse des Cars, né le 11 mars 1756,
élève de Juilly du 6 juin 1763 au 27 août 1771, sous-lieutenant au
régiment du Lyonnais le 5 mai 1772, capitaine de dragons le
18 mars 1776, mestre de camp en second des dragons d'Artois le
17 octobre 1779, élu député aux Etats généraux, quitta la France avec
le comte d'Artois, dont il était gentilhomme d'honneur, et qui le
chargea de différentes missions politiques. Lieutenant-général le
13 août 1814, il est mort à Paris le 30 décembre 1822. V. HŒFER,
Nouv. biog. gèn.,Paris Didot 1862, t. XXXIX, col. 786; SAINT-ALLAIS,
t. IX, p. 212 ; Mercure de France, n° 49 du 4 décembre 1790, p. 72.
  (5) Henri-François de Jouenne d'Esgrigny d'Herville, né le 4 jan-
   N° 4. — Octobre 1901.                                       18