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     LES JULLIACIENS
                     au siège de Lyon




          E 7 juin 1790, à la nuit tombante, plusieurs de
           nos compatriotes se réunissaient dans un hôtel
           de la place Bellecour. Un envoyé du roi était
arrivé le matin dans le plus grand secret. Quel était l'objet
de sa mission ? Quelle décision allait être prise en sa pré-
sence ? Nous ne le savons pas au juste. Toujours est-il que
l'envoyé fidèle quittait notre ville dans la même nuit,
emportant dans les plis de son justaucorps le billet suivant :

             « Au Révérend Père Mandai" (1), supérieur
               « de l'Académie royale de Juilly.
  « Mon Révérend Père, soyez sûr qu'aucun événement
« ne peut atteindre mes sentiments à votre endroit. Votre
« jeune ami est ici depuis ce matin. Il nous a fait connaître
« ce soir les volontés du Prince. 11 repart avant le jour pour


   (1) Jean-François Mandar, né à Marines en 1732, mort en 1803.
Supérieur de Juilly depuis le mois d'octobre 1785, très lié avec
J.-J. Rousseau, il jouit d'une certaine réputation comme prédi-
cateur.