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236           CHRONIQUE D'AOUT I 9 0 I

nous apprend que si, en 1901, la presse à Paris est en période
de croissance, en province, elle est en diminution. Du
chiffre de 3.972, atteint en 1900, elle passe, en 1901, à
celui de 3 . 8 4 9 ; 334 sont quotidiens, 332 bi-hebdoma-
daires, 1.681 hebdomadaires, 656 mensuels, 230 bi-men-
suels, 113 trimestriels, 354 paraissent irrégulièrement.
   Dans le département du Rhône, 153 journaux paraissent,
contre 164 en 1900 : 9 sont classés comme républicains
modérés, 5 comme radicaux et socialistes, 139 divers.
   C'est sous la poussée des événements que naissent les
journaux. Les années d'élection sont plus particulièrement
propices à leur éclosion.
   En 1897-98, année électorale,-774 titres furent déposés
contre 280 en 1899-1900 et 152 en 1900-1901. Attendons-
nous à voir avec l'année législative prochaine une troupe
nombreuse et bruyante de « canards », (Oh ! irrespect !)
prendre leur vol.
   Le 4 août, tandis qu'à Paris on manifestait devant la
statue d'Etienne Dolet, place Maubert, un érudit de Lyon
découvrait dans un étalage de bouquiniste un livre imprimé
par la « victime de l'Eglise ».
   Ce livre, acheté quelques sous, porte sur la première
page ce texte : La plaisante et joyeuse hisloyre du grand géant
Gargantua. Prochainement reveue et de beaucoup augmentée par
l'aulheur mesme. A Lyon, cbe^ Etienne Dolet, 1S42.
   Le volume a 282 pages et porte au recto la note suivante :
              Ccst œuvre fut imprimé l'an de grâce
                 mil cinq cens quarante et deux
                             à Lyon
                       chès Etienne Dolet
              demeurant pour lors à la rue Mercière
                 à l'enseigne de la Dolouère d'or.