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                 MARIUS ET LUDOVIC PENIN                      93

acceptait de s'essayer à la gravure en médaille, mais qu'au-
cune étude n'avait préparé à ce travail si spécial et si délicat,
et qui, avec un sentiment d'extrême modestie, sentiment
des plus caractéristiques de l'âme lyonnaise, doutait lui-
même de sa réussite. Marius Penin n'hésita pas ; il rentra
à Lyon, se fit le maître d'Alexandre Poncet, et avec lui,
acheva les œuvres ébauchées par Ludovic: ce sont celles
qui dans son catalogue portent les n os 67 à 78. La plupart,
à l'exception naturellement de la médaille consacrée par
Marius à Ludovic, ont été étudiées par le fils et exécutées
par le père.
   Au bout de deux ans, sa tache achevée, M. Penin rentra
à Barjols. Il y mourut le 20 novembre 1880.
   Telles sont les affinités de ces âmes d'artistes qu'il
ne nous semble pas qu'on puisse tracer des Penin, de
Ludovic aussi bien que de Marius, un portrait plus exact
que celui consacré par Pontmartin à leur ami Reboul:
« Artiste remarquable, grand homme de bien, modèle
d'abnégation, de fidélité et de droiture, admirable figure
qu'on dirait sortie des catacombes chrétiennes pour invoquer
le vrai Dieu au milieu de nos modernes idoles. »




                      CATALOGUE
                              DE


           l'œuvre numismatique des Penin

  Il n'est pas inutile d'indiquer que, malgré les recherches
auxquelles cette étude a donné lieu, plusieurs pièces ont dû
nous échapper, et que ce catalogue est vraisemblablement
incomplet. Diverses causes rendaient du reste sa composi-