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                 MARIUS ET LUDOVIC PEN1N                       83

Marie-Thérèse Costamagne. Dans l'acte de mariage, il est
qualifié de graveur en métaux. Il avait alors quitté l'orfè-
vrerie et exploitait un procédé nouveau, découvert par lui,
pour l'impression et le moirage des étoffes.
   De la plaquette, qui porte le n° 14 du catalogue de son
œuvre, faut-il augurer qu'il soit entré ensuite dans la mai-
son Pasquier, aujourd'hui Beaumont ? En tout cas, en 1835,
il s'occupait pour la maison Margery soit de guillochage,
soit même de gravure en médailles religieuses, dont cette
maison faisait le commerce. Du jour où il se mit pour la
première fois à ce travail, Penin dut souffrir, à la fois dans
son âme de chrétien et dans son sens d'artiste, de l'infério-
rité honteuse où était restée jusqu'alors la médaille religieuse ;
de ce jour aussi il avait trouvé sa voie, et se vouait à la
régénération de cet art dont l'influence sur le peuple n'a pas
été assez observée. Certes, il a noblement rempli la tâche
qu'il s'était imposée, et lorsqu'il disparut, un demi-siècle
plus tard, une transformation complète s'était opérée dans
cette branche de l'art du médailleur, transformation dont
le mérite lui revient pour une très grande part. Par
malheur, on ne connaît pas plusieurs médailles de cette
 époque, qui puissent lui être attribuées sans conteste, et
 permettte d'étudier les diverses phases de sa formation
 artistique. Le n° 1 qui est évidemment de ses débuts,
 dénote, en même temps qu'un effort manifeste au naturel,
 une grande science des lignes : toutefois, l'exécution en est
 encore assez dure.
  Ses premières pièces qui puissent être datées d'une façon
certaine, et il ne déplaitpas de le constater, sont consacrées
à l'art religieux; ce sont les deux médaillons : « Tête de
Christ et Sainte Famille >;, envoyés par lui à la première
exposition des Amis des arts en 1836-37.