page suivante »
60 ARCHÉOLOGIE PRIMITIVE ET PRÉHISTORIQUE A l'est, existe une cupule se déversant dans la grande cuvette. La cuvette suivante est creusée au nord et sur le recou- vrement de la grande cuvette ; elle est de forme circulaire ; elle a o m ,28 sur om,22 de largeur et o m ,io de profondeur; une autre petite cuvette, ovale, se trouve à l'est de celle-ci : elle a om,23 sur o m ,i2 et om,05 de profondeur; la cuvette supérieure se déverse dans celle inférieure, et celle-ci dans la grande : ce sont les pochons ou cuillères à soupe du Diable, la grande cuvette est sa marmite. En contre-bas et à l'est de la grande cuvette, se trouve le lit du Diable ; il est pratiqué sur le replat d'une entaille, ouverte dans le rocher sur la corniche de la paroi verticale visant le sud-est; cette corniche a beaucoup de ressemblance, quant à l'entaille dans le rocher, avec le sopha lithique de la grosse roche sud de Taconnas. Toutefois, à Taconnas, le siège est plat et sans cuvettes, tandis que le lit de la maison du Diable se compose de trois bassins, assez frustes du reste; le premier, à l'ouest, est la place de la tête, vient ensuite un resserrement ou goulet, qui forme le cou, puis au milieu, le torse et les fesses ; ensuite, à l'est, une dépres- sion déversant sur la paroi verticale sud-est de la maison. C'est donc une série de trois bassins communiquant entre eux avec déversement comme aux Roches-Feu, sur Duerne. Le travail de la main de l'homme est évident au lit du Diable, mais nous savons que les philolithes cherchaient surtout à imiter le travail de la nature, et à dissimuler le leur, de manière à provoquer la confusion. Le lit du Diable n'a guère que i m ,/io de longueur; il indique, dans ces conditions, un gnome ou lutin de petite taille; lorsqu'on est assis dans ce lit, le talon de la jambe gauche se porte naturellement pour se poser dans une cupule