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54 ARCHÉOLOGIE PRIMITIVE ET PRÉHISTORIQUE bourses, assez analogues à ceux des testicules d'un taureau, la vire se trouve tournée vers le nord-est. Sur la corne nord de la précédente, sur le sommet de la pointe sud, on voit deux cupules. Sur cette corne, au sud, se trouve un fauteuil avec une cupule sur le bord sud-ouest, sur une partie au nord-ouest, de la plus haute pointe un petit fauteuil ou cuvette déversant au nord-ouest, deo'",ro de profondeur, o m ,22 de largeur et om,25 du dossier jus- qu'au devant du déversement. C'est un de ces petits sièges, où nous supposons qu'on asseyait un jeune enfant pour le consacrer au service des autels ; pareil siège existe aux Roches sur Pélussin. Les quatre précédentes cornes sont sises au lieu dit : « en Bel-Air ou Belle-Vue », tout près et au sud d'une mai- son dite en Belle-vue. Les cartes géographiques paraissent indiquer ce lieu dit « Laïs ». Ces roches sont, pour ainsi dire, rassemblées et ramas- sées dans un espace restreint, d'autres cornes, renfermées dans le même espace, portent des cupules de petite dimen- sion, ou des cuvettes assez frustes et d'apparences douteuses, dont nous avons négligé la description. Tout cet espace est pour ainsi dire, rempli de signes mégalithiques, et l'on s'explique ainsi pourquoi le sentier des Pèlerins passait si près de cet endroit ; les pèlerins y venaient honorer les saints lieux, vénérer les croix ou swas- tikas, et rendre hommage, sur ces hauteurs, au Créateur dont ils reconnaissaient la puissance. Ils accomplissaient là des actes de dévotion, sur des autels consacrés sans doute par des traditions de sainteté, dont le symbolisme nous échappe, à moins que nous le rapportions au soleil créateur, et aux organes de la reproduction, l'une des manifestations les plus mystérieuses de la puissance créatrice et créative.