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46                  L'ACADÉMIE DE LYON

1er aux intérêts de la Compagnie firent savoir que, malgré
toutes leurs démarches et malgré les bonnes dispositions du
Ministre de l'Intérieur à les seconder, il fallait céder la
place, que l'Académie occupait depuis 1758, aux trois corps
administratifs, avant la fin de la semaine : c'était bien la
dernière fois qu'on se trouvait réuni à l'Hôtel de Ville !
   Le docteur Gilibert, qui était administrateur du Bureau
des Collèges et l'un des organisateurs du futur Institut,
ajouta aussitôt que la Commune avait, dès à présent,
pourvu au rétablissement de l'Académie dans les bâtiments
du ci-devant Collège de la Trinité, où elle avait jugé conve-
nable de rassembler tous les objets relatifs à l'instruction
publique, qu'elle n'ignorait pas, d'ailleurs, que l'Académie
était sans ressources personnelles, et que ses livres, ses
portefeuilles, ses cabinets, ses manuscrits, bustes, bronzes,
machines, etc., seraient, en vertu d'une délibération du
Conseil général de la Commune, approuvée et ratifiée par
les Directoires du district et du département, transportés,
sans aucun frais pour la Compagnie, dans les locaux que
ses Commissaires avaient visités et reconnus être suffisants.
Les frais d'entretien et de concierge même devaient être
supportés par la Ville, sans compter plusieurs autres avan-
tages qui étaient promis à la Compagnie, d'après la déclara-
tion de Gilibert.
   De fait, la séance suivante, celle du 20, se tint dans le
nouveau local, assigné à l'Académie, ses effets y furent
déposés un mois plus tard. Toutefois, le Bureau des col-
lèges ne put pas venir en aide à l'Académie comme il l'avait
promis, ni pour les frais de son entretien, ni pour les
appointements du concierge. Il avait bien pu, le 12 no-
vembre, inaugurer virtuellement l'Institut des sciences et
arts utiles, mais ce fut une inauguration de parade; la plu-