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36                   I.'ACADÉMIE DE LYON

Celui-ci était représenté par une médaille d'or de la valeur
de 300 livres, une médaille d'argent de 25 livres et 44 livres
20 sols en espèces.
     PRIX EXTRAORDINAIRES. — La recette se balance par la
 dépense, à l'exception d'une somme de 1.200 livres, ci-
 devant remise par l'abbé Raynal à l'Académie, pour le prix
 qu'elle a proposé et ajourné à l'année 1793.
   Si l'on y joint la créance de 1630 livres, trouvée dans les
 papiers de de Bory, ont voit que la fortune de l'Académie
s'élevait à ce moment au total de 3.041 livres 2 sols 9 de-
niers. Dans l'espace de 92 ans, la Compagnie n'avait pas
mis un sou de côté.
   A peine la Compagnie a-t-elle réglé sa situation sous le
rapport financier qu'elle se trouve saisie d'une autre ques-
tion, à la fois intéressante pour elle et pour la ville. Delan-
dine avait déjà lu, le 24 avril, une lettre du député Duma-
ret, membre comme Thouin du Comité de l'Instruction
publique, lui annonçant qu'il paraît définitivement arrêté,
dans ce Comité, que la ville de Lyon n'aurait pas de lycée,
et qu'à la sollicitation des députés de la Côte-d'Or, la ville
de Dijon aurait, à cet égard, la préférence sur Lyon. Le
12 juin suivant, c'est-à-dire 24 heures avant la chute du
ministère girondin à la tête duquel était Roland, le direc-
teur en lut une autre que lui adressait le maire de Lyon.
Dans cette lettre, Vitet annonçait à ses confrères que le
fameux Comité de l'Instruction publique avait proposé de
créer dans le royaume plusieurs établissements, sous le
nom de lycées, destinés à l'enseignement des sciences, des
belles-lettres et des arts utiles, mais que dans ce plan la ville
de Lyon n'était pas comprise parmi celles qui en seraient
dotées, ce qui serait nuisible à cette ville, à son immense
commerce, à l'intérêt de ses citoyens et de tous ceux du