Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
20                   L ACADi-MIli Dl- LYON

le maire Vitet devait savoir, par le mémoire qui avait été
adressé le 30 décembre 1790 aux Corps administratifs, que
ses prédécesseurs avaient pris des engagements à ce sujet,
ainsi que lui, vis-à-vis de l'Académie et du public, que la
Commune elle-même était intéressée, d'après les termes de
la fondation Adamoli, à la conservation de sa bibliothèque,
de son cabinet d'histoire naturelle et antiquités, que le
bibliothécaire adjoint Delandine, qui y avait un apparte-
ment, était retenu en ce moment à Paris par son mandat
de député; les objections contre cette décision brutale de
la mairie paraissaient nombreuses et puissantes. Mais il
fallait se hâter; l'Académie était à la veille d'entrer dans ses
vacances d'automne, et elle n'avait pas le temps de se
livrer à une discussion approfondie. Voici ce qu'elle fit.
Avant de se séparer, on tint une dernière séance,, le 13 sep-
tembre 1791, et, dans cette séance, on nomma un Comité
composé de neuf membres qui remplacerait la Compagnie
durant les féeries, avec pleins pouvoirs d'agir en son
absence, et de demander avant tout une prolongation du
terme assigné pour le déménagement. Les commissaires
nommés furent le directeur Tabard, les deux secrétaires
perpétuels, de Bory et Latourette, puis Boulard, Loyer et
l'abbé Rozier, de la classe des sciences, et Bruyset, Mathon
et Vasselier, de la classe des lettres. Seuls, Loyer et Boulard
furent chargés de correspondre avec les officiers municipaux.
En même temps, on décida qu'on remettrait une copie de
cette délibération à la Municipalité, sur laquelle on ne comp-
tait guère, et qu'une autre serait envoyée à Delandine,
sur lequel on fondait quelques espérances. Puis, on se
donna rendez-vous pour le mardi 15 novembre suivant.

   Le 15 novembre 1791, l'Académie fut convoquée dans
la salle ordinaire des séances à l'Hôtel de Ville. Le Direc-