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6                        SAINT-GENIS-LAVAI.

guerres contre les Anglais n'occupaient plus. Aussi les
habitants adressèrent-ils une requête au Chapitre afin d'être
autorisés à se pourvoir d'une fortification défensive.
   Cette demande reçut satisfaction. Des délibérations
capitulaires de 1444 et 1447 concédèrent aux habitants la
faculté d'édifier un bourg au lieu de Saint-Genis et de
l'enclore d'une muraille, à charge par eux d'en assurer
l'entretien et d'y faire guet et garde. Il était encore stipulé
que cette concession laissait intacts les droits seigneuriaux
du Chapitre.
   L'obligation édictée pour les gens de Saint-Genis de veil-
ler au bon état de leurs fortifications ne fut pas toujours
observée, car nous voyons qu'en 1536, une sentence les.
condamna à réparer la muraille grandement délabrée (1).
   Dans le temps où Lyon était au pouvoir des Huguenots,
l'armée catholique, commandée par le duc de Nemours,
avait assis son camp à Saint-Genis-Laval, d'où son chet
faisait de fréquentes courses jusqu'aux portes de la ville.
   A la fin de la Ligue, des conférences inspirées par un
esprit de pacification se tinrent dans ce bourg, entre les
ligueurs lyonnais et les seigneurs royalistes.
   En 1607, eut lieu une « montre » ou recensement géné-
ral des habitants. Dix ans après, ceux-ci sont rappelés au



   [r) Il existe encore une partie de cette enceinte fortifiée, celle où se
trouvait une des portes de Saint-Genis, sur la route de Lyon. L'estampe
qui accompagne cette notice est la reproduction d'un charmant dessin
de Duclaux, le célèbre peintre lyonnais. La vue est prise en dehors des
fortifications; à gauche, on aperçoit le vieux clocher roman et
l'ancienne abside. Nous devons à l'obligeance de Mme Testenoire-
Desfûts, fille de M. Duclaux, la communication de ce dessin, ainsi que
l'autorisation de le reproduire. — N. D. L. R.