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492 HISTOIRE D'AMPLEPUIS Dans une supplique sans date et qui se rapporte peut- être à l'année 1694, les syndics consuls et habitants de la paroisse d'Amplepuis, quartier d'en haut, représentent à Monseigneur l'intendant de la ville et généralité de Lyon que leurs récoltes en général n'ont presque rien produit, et, par surcroît de malheur, le peu de commerce qui se fait dans cette haute montagne est cessé, de sorte qu'ils se voient hors d'état de supporter les impositions royales, si on ne leur accorde une modération; plusieurs accidents ont causé la ruine de la récolte; d'abord les semailles ont été faites dans une sécheresse considérable et la pluie n'étant venue que très longtemps après les semailles, la plus grande partie des blés ensemencés n'a pu germer; enfin, ce qui a achevé de détruire leur récolte, c'est la rigueur de l'hiver et surtout une grande quantité de neige, qui, en séjournant longtemps dans les terres encore humides avant la gelée a étouffé et pourri la plus grande partie des blés seigle, de manière qu'on a été obligé de labourer de nou- veau plusieurs terres ensemencées; le surplus n'a produit que le quart d'une récolte ordinaire. Vers la fin du xvne siècle les consuls, manants et habi- tants d'Amplepuis adressèrent une supplique à Monseigneur de Champigny, conseiller du Roi en ses conseils d'Etat et privé et maître des requêtes ordinaires de son hôtel, surintendant en la justice et police de Lyon et commissaire de Sa Majesté pour la direction des Etapes, par laquelle ils lui remontrent que pour le passage et logement des troupes et gens de guerre de Sa Majesté en ce pays et gouvernement, ledit Monseigneur de Champigny aurait ordonné que l'étape leur serait baillée au bourg de Tarare pour l'infanterie et gens de pied et au lieu de Poncharras pour les gens de cheval ; au préjudice de cet ordre, une