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490 HISTOIRE D ' A M P L E P U I S appelé les Garennes Mortier, au-dessous de la Julliannery, près de la rue de Paradis ; c'est un fait que les anciens ont entendu raconter. Pourquoi n'enterrait-on pas ces corps au cimetière paroissial. La peste sévissait, dit-on, encore plus fort dans le bourg d'Amplepais; on avait dressé un autel en plein vent dans le quartier des Planches de Ransonnet ou dans les jardins entre le Bicêtre et la Rue Neuve, on y officiait le dimanche et les fidèles de la campagne assistaient aux offices des points culminants des environs placés en face de cet autel; on avait mis le drap de mort sur le clo- cher pour avertir du danger. On rapporte aussi que dans la rue l'herbe avait crû à la hauteur du genou. S'agit-il ici de la peste de 1580 à 1590, de celle de 1628 à 1632 ou de celle de 1685 à 1695 ? Après une de ces pestes, à peine y avait-il le dimanche assez d'hommes à l'église pour garnir la balustrade du chœur, tant la population avait été déci- mée. On parle d'une maison située entre les halles et le cimetière, dont tous les habitants moururent dans une peste et furent tirés dehors avec des crocs. Quelques per- sonnes parlent de prières de 40 jours faites au lieu appelé la Quarantaine et de hardes, linges et autres objets qui y étaient portés, après décès, pour y rester 40 jours. En 1688, la grêle endommagea presque entièrement les récoltes de la terre de Rochefort. En 1690, il y avait de la troupe à Amplepuis, et M. de Bavas, capitaine au régiment de Fontanets, certifiait être content des logements de la paroisse d'Amplepuis, quartier d'en bas. Le 8 février 1691 fut inhumé dans le cimetière de l'église paroissiale d'Amplepuis un pauvre soldat de la milice, de la Basse Normandie, muni de ses sacrements, avec grande édification et marques d'un parfait bon chrétien.