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A LYON AU XVe SIECLE 205 Fèvre nous intéresse. Il y a eu à Lyon, du xve au xvue siècle, une famille Favre, d'origine allemande, qui était déjà dans cette ville en 1482 dans la per- sonne de Jean Favre, imprimeur. Plusieurs Favre ont été graveurs au xvr= et au xvn e siècle. Bernard Salomon faisait suivre sa signature d'une étoile à cinq pointes qu'il n'a jamais employée comme marque (22); si nous la signalons ici, c'est à raison du caractère étrange que ce signe présente. Cette étoile est le pentagramme, le penlalpha ou signum pylhagoricum, dont, au moyen âge, les gens superstitieux se ser- vaient souvent pour écarter les cauchemars, les sor- cières, les démons et même le diable. De nos jours encore, en Allemagne et dans la Suisse allemande, les paysans aiment à faire peindre un pentagramme, Dru- denfuss (omnis incolumilaiis signuni), sur le seuil des portes, sur les bois de lit, les ustensiles de ménage. Les chartreaux de l'impôt et les divers rôles pour le service de la commune de Lyon ne nous ont con- servé les noms que d'un petit nombre de graveurs. D'autres noms ont été recueillis dans des conditions moins sûres, et il y a même des graveurs dont nous n'avons pas parlé, tant l'indication était incertaine. Ainsi Renouvier avait pris note d'un graveur de Lyon (22) Nous avons découvert sur une des planches de la pla- quette des Hymnes du temps (1560) la marque de Bernard Salo- mon (B S). Le mois de septembre est représenté par une femme qui porte une corbeille de fruits sur la tête et une balance au bras droit; la lettre B est gravée sur le plateau le plus bas et la lettre S sur le plateau le plus élevé. N" 3. — Septembre 1895, I5