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156 LE CHATEAU DE LA PIERRE Envoyé à Paris par son père qui le destinait à l'Église, il fut, d'après le même auteur, amené à embrasser les nou- velles doctrines du protestantisme par la lecture d'une -Bible grecque (7). Il se rendit ensuite dans le midi de la France et étudia à Perpignan, où il reçut le grade de docteur en médecine, avec lequel il pratiqua d'abord à Lyon. Ce fut lui qui, le 21 décembre 1543, prononça dans l'église de Saint-Nizier l'oraison doctorale de la Saint-Tho- mas, cérémonie qui avait lieu chaque année à pareil jour pour l'entrée en charge des nouveaux échevins nommés le dimanche précédent. Sept ans plus tard, il se retira avec sa famille à Genève où il fut reçu à l'habitation le 24 août 1551 et à la bour- geoisie le 24 octobre 1555 pour 10 écus et le seillot ( 8 ) . Nommé du Conseil des Deux Cents en 1563 (j), il mourut le 5 mai 1573, après avoir testé le 10 mai 1565 devant Ragneau notaire, et le 2 mai 1573 devant Marin-Gallatin. Suivant A. Péricaud aîné (9), Philibert Sarrazin serait devenu, à son arrivée à Genève, le médecin ordinaire de Jean Calvin, le trop célèbre chef de la réforme. Il avait épousé, par contrat reçu M° Jean d'Ylliers, 1590, 21 septembre, 16 et 24 octobre 1593. Et aussi Archives munici- pales de la ville de Lyon, BB. 371 et CC. 391-1411-1412-1430-1440. (7) Nous ne donnons ce détail que d'après Galiffe, sans entendre aucunement en rechercher la valeur. (8) Il était anciennement d'usage à Genève, lors des réceptions à la Bourgeoisie, de réclamer des récipiendaires une somme d'argent d'un chiffre très variable, un seillot (seau ou petite seille) pour porter l'eau dans les incendies et souvent aussi une arme à feu. Les seillots demeuraient accrochés le long de certains murs dans les divers quartiers de la ville. (9) Notes et documents pour servir à l'Histoire de Lyon, 13 mai 1562, f° 28 et note rectificative à la suite de l'année 1685, f° 109.