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                          EN BEAUJOLAIS                           IJ3

1547, époque où il aurait été, d'après A. Péricaud (5), qui
du reste n'en garantit pas l'authenticité, l'un des héros de
l'anecdote suivante :
   « Le 19 avril 1547, le Consulat arrêta que la procession
des pauvres de l'Aumône générale, qui devait se faire le
dimanche suivant, n'aurait pas lieu, attendu les grandes
chaleurs et la peste qui pullulait et augmentait de jour en
jour à Lyon.
   « Ce fut alors que Michel de Nostradamus, qui était tout
à la fois médecin et astrologue et demeurait à Salon, fut
appelé à Lyon par le Consulat pour venir au secours des
pestiférés.
   « Nostradamus quitta Salon et courut soigner les pesti-
férés lyonnais. Un des savants médecins de cet endroit,
nommé Jean-Antoine SARRAZIN et l'un des docteurs de la
Faculté de Montpellier, voulut arrêter seul et sans le secours
de personne les progrès de la contagion. Il ambitionnait la
gloire du médecin de Salon et croyait se faire à Lyon une
réputation semblable à celle que Nostradamus s'était faite
à Aix. S'il en avait le dévouement, il lui manquait la science
et cependant les historiens de Montpellier et de Lyon le
considèrent encore comme un des plus doctes personnages
de cette époque.
   « Nostradamus qui était fort modeste, quoique connais-
sant parfaitement sa valeur, fit part à Sarrazin des observa-
tions qu'il avait recueillies à Aix et l'engagea à suivre une
autre route, s'il voulait arrêter les progrès du fléau. Le


  (5) A. Péricaud aîné : Notes et documents pour servir à l'Histoire de
Lyon, 19 avril 1547 et 4 mai 1555; d'après Eugène Bareste, Nostra-
damus, Paris, 1840, p. 29 et suivantes.
  Les actes consulaires de 1547 ne contiennent aucune trace de ce fait.
   N" 2. — Août 1895,                                        II