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A LYON AU XVe SIECLE 67 tation allemande (ou flamande) n'est pas toujours suffi- samment dissimulée, mais que ces estampes sont gauloises, qu'elles ont « la variété, l'esprit dans la grossièreté, l'allure vive et vraie (33). » Cela est évident. Nos dessinateurs et nos tailleurs, qui ont formé le fond principal du personnel des ateliers n'ont pas été des copistes; ils ont commencé par être des imitateurs et l'ont été avec une certaine liberté. Ils ont montré dans leur travail, quelquefois élémentaire, dans leur dessin, souvent incorrect, beaucoup de finesse et de bonho- mie, d'aisance et de vigueur; ces qualités sont bien à eux. En plus d'une occasion, en ce temps-là , les deux écoles flamande et française eurent à Lyon le même caractère. On peut trouver dans les éditions lyonnaises du e xv siècle un certain nombre d'ornements, soit pour les encadrements soit pour les frontispices, les ban- deaux ou les lettrines. Il y en a d'élégants, mais l'originalité fait en général défaut. Nous signalerons particulièrement la décoration au moyen d'entre- lacs (34). (33) Des types et des manières des maîtres graveurs, XVe siècle, 1853, p. 106. (34) Voir l'A majuscule du titre de VArs moriendi du maître I. D.