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                   ET LES BEAUX-ARTS A LYON                 361

    orfèvres et des émailleurs de cette époque reculée. Les
   plus belles châsses, les plus riches reliquaires appartien-
 ' nent, en effet, à l'art du xn c et du xme siècles, et ces
   œuvres si remarquables, qu'on exposait alors à la véné-
   sation pieuse et naïve des fidèles, n'ont pas cessé d'exciter
   l'admiration éclairée de nos connaisseurs modernes.
   Aussi l'art contemporain en est-il réduit souvent à copier
  ces modèles^achevés, qui s'harmonisaient si bien avec les
  croyances, les coutumes et les sentiments de piété de
  ces siècles de foi.
      Il negfaut donc pas «'étonner si les plus anciens objets
  de l'Exposition rétrospective appartiennent à cette
  branche de l'art, et surtout de l'art religieux. Ici nous re-
  montons jusqu'à l'époque du style bysantin. C'est a cette
  école qu'appartiennent notamment deux châsses remar-
 quables, l'une en bonze doré et à personnages de haut
 relief (n° 589), et la seconde en émail champlevé (591),
 ainsi qu'une belle crosse épiscopale représentant le
 martyre de saint Etienne, ancien patron de la cathé-
 drale , et que, pour ce motif, on a pu attribuer , avec
 vraisemblance, à l'un des premiers archevêques de Lyon
 (580).
     Parmi les objets plus modernes, on peut citer encore
une autre châsse émaillée du xive siècle (586), un tripty-
que monté en argent, de la Renaissance (626), un char-
mant reliquaire avec étui, donné par le pape Clément X,
à une duchesse de Parme \666), et enfin un bronze flo-
rentin du xv* siècles, représentant la Vierge et l'Enfant
Jésus (749). Mais Pénumération des principaux objets
dignes d'attention nons conduirait trop loin. Il nous
suffit de ces quelques indications pour donner une idée
de la richesse et de l'intérêt que présente cette partie
de l'Exposition rétrospective.