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    68        LES LYONNAIS AU SALON DE 1877, A PARTS
     la Nièce de don Quichotte, sont bien arrangés et les dé-
     tails en-sont finement exécutés.
        M. Biard, dont nous avons déjà parlé ci-dessus, a
     voulu sans doute faire une épigramme en peignant le
     compartiment réservé pour la tranquillité des daines. En
     effet, le compartiment « complet » est en pleine révolu-
     tion. Deux demoiselles, peu soucieuses de l'opinion des
    Graves femmes qui les entourent, allument des cigarettes
     et l'on juge quel effet cette... incongruité produit sur les-
    dites braves femmes. Cette scène drolatique est spirituelle-
    ment rendue.
        Les Laveuses de Vignely, par M. Maisiat, ont été
    peintes d'après nature et tous ceux qui ont vu faire une
    lessive à la campagne ne peuvent en douter.
        Au cabaret, de M. Bail, est un tableau réaliste, sans
    trivialité, et qui ne manque ni de vie ni de pittoresque.
        Yamina de M fieyle : Une belle Mauresque d'Alger ;
    mais la tête est petite et le corps un peu lourd. Puis les
    tons sont bien pâles. Nous trouvons le même défaut de
y   coloris dans Un bazarda la Casbah.
        Une après-midi du roi René à Aix et les Rameaux à
    Saint-Trophyme d'Arles, forment l'envoi de M. Rave.
    Le premier tableau est intéressant, mais l'ensemble est un
    peu confus et le coloris un peu terne. Le second repré-
    sente la façade d'une église. La grande porte entr'ouverte
    laisse voir la clarté des cierges allumés à l'intérieur. Sur
    les degrés et sur la place qui les précède sont des groupes
    d'Arlésiennes portant des rameaux. L'ensemble manque
    d'unité et l'on retrouve un peu partout une teinte violacée
    absolument inexplicable.
       Les deux tableaux de M. Blum: Un billard sous la ré-
    gence, Une partie de billard au cercle des Champs-Elysées,
    appartiennent à ce genre de peinture qu'un chroniqueur