page suivante »
CHRONIQUE LOCALE 237
ses chers'compatriotes de Neuville des péripéties de son
voyage.
Le vendredi 9, l'élégante salle de concert de la petite ville
était pleine jusqu'aux cintres d'invités, au milieu desquels
un groupe d'amis lyonnais, et, pendant deux heures, le sym-
pathique voyageur a présidé à une exhibition des plus cu-
rieuses.
Son camarade et son ami, M. Regamey, avec une fougue
et une verve étourdissantes a tracé sur des chùssis ad hoc
des vues, des croquis, des portraits, des aperçus de ce qu'ils
avaient vu dans leur voyage. Aussi rapide que la parole, le
fusain représentait les. personnages, les ustensiles, les cos-
tumes, les scĂšnes de mĆurs, aux Ă©clats de rire parfois, aux
applaudissements toujours, d'une foule charmée dont l'an-
thousiame était du meilleur aloi et certes, de plus difficiles
auraient été largement satisfaits.
Et de cette fĂȘte, chacun a pu garder un bon souvenir, car
elle s'est terminĂ©e par une quĂȘte en faveur des indigents. On
ne pouvait mieux finir une ravissante soirée.
On a dû en féliciter M. Guimet.
â Le 6 mars, le conseil des archevĂȘques et Ă©vĂȘques rĂ©unis
Ă l'archevĂȘchĂ© sous la prĂ©sidence de Mgr Caverot a Ă©lu pour
Vice-recteur de l'Université catholique M. l'abbé Guiol, an-
cien Vicaire Général de Marseille.
â Le 15, la cĂ©rĂ©monie de la remise de la calotte cardina-
lice Ă Mgr Caverot, a eu lieu, Ă l'archevĂȘchĂ©, avec une gran-
de solennité, en présence de MM. les Chanoines, M, le
Préfet du RhÎne, M. le premier président delà Cour d'appel,
de plusieurs notabilités lyonnaises et d'un clergé nombreux.
C'est M. le comte Ciampelletti, garde noble et courrier de
sa Sainteté, qui a offert au nouveau Cardinal le bref ponti-
fical et la calotte rouge.
Son Eminence est partie le 19 pour Paris pour y recevoir,
des mains du Maréchal-Président, la barette rouge qui lui
est apportée par Mgr Nava.
â On aime Ă voir les honneurs bien placĂ©s. M. Lucien
Brun, l'illustre avocat lyonnais, a reçu du Saint-PÚre la
Crand'croix de l'Ordre de Saint-Grégoire, dont les insignes
lui ont été remis par M. de Saint-Victor.
# Un groupe d'amis dĂ©vouĂ©s assistait Ă cette fĂȘte de famille
dont la solennité et l'éclat ont été doublés par les plus
touchantes manifestations de sympathie et d'affection.
â Les journaux de la Loire continuent Ă nous effrayer.
Il est toujours question, comme dans le jugement de Salo-