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CHRONIQUE LOCALE 319 La Société littéraire do Lyon a obtenu, pour sa belle et intéressante publication du Cartuluire de Lyon, dit Cartulaire de Villeneuve, une grande médaille et une allocation de 1000 francs. Portée en avant pas une impulsion puissante, non qu'elle eûtpeu travaillés jusqu'ici mais parce que, modeste, elle gar- dait ses travaux pour elle, la vaillante Société a voulu mon- tré ce qu'elle pouvait et savait faire. Elles'est départie du système d'économie qu'elle suivait vis- à -vis de son imprimeur, elle a largement rétribué ses travaux d'impression, elle a renversé le boisseau qui couvrait ses œuvres, ordonné le zèle et organisé la publicité et désormais elle a conquis dans l'estime publique une place dont elle n'est pas près de déchoir. Noblesse oblige ; elle s'en souviendra. Dans la section des sciences, une médaille d'or a été accor- dée à M. Grand'Eury, ingénieur, répétiteur à l'Ecole des mineursde Saint-Etienne. Travaux de paléontologie végétale. Dans la même section, des médailles d'argent ont été ac- cordées à M. Gonnard, ingénieur des arts et manufactures de Lyon. Travaux de minéralogie. — A. M. de Villaine, ingé- nieur en chef des mines de Montrambort, à St-Etienne. Tra- vaux de mécanique. Presque en même temps, les journaux nous ont appris que M. Baudrier, président à la Cour-d'appel, était nommé officier de la légion d'honneur. Cette nomination a été vivement applaudie par la viile qui connaît et apprécie les mérites de l'éminent magistrat. Et enfin, eh vertu de la loi ? sociale votée par les chambres pour accorder des récompense^ honorifiques aux négociants qui ont le mieux représenté l'industrie française à l'Exposition de Philadelphie, ont été nommés chevaliers de la légion d'honneur MM. Emile Guimet, fabricant de bleu, Chatel, fabricant de soieries ; Chômer, fabricant de crêpes et Sabran, directeur de la maison Martin, fabricant de peluche, à Tarare. — Nous ne reviendrons pas sur la mystification dont M. Victor Hugo a été victime en prenant notre ami Soulary pour un jeune adolescent. Les journaux en ont assez parlé et les plaisanteries ne sont bonnes que dans leur primeur — Vendredi, 6 avril, a eu lieu, au Grand-Théâtre, la pre- mière représentation du nouvel opéra de MM. Luigini et Coste-Labaume : Les Caprices de Margot. Le public lui a fait un sympathique accueil et a demandé l'auteur de la musique. Le libretto des Caprices de Margot semble emprunté aux contes fleuris de Louis XV, dit un journal. C'est le premier pas dans la carrière : nous espérons bien que nos deux compatriotes ne s'arrêteront pas en chemin.