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                   HISTOIRE
                              DE


 L'ANCIEN COUVENT DES MINIMES DE LYON

                        4553 — 1789

                           SUITE (1)


    Deux jours après, le Chapitre ratifia ces conditions, et
 à la date fixée, les Religieux rentrèrent en possession de
 leur Eglise. Mais les discussions avaient été trop vives
 et trop prolongées, pour qu'au milieu même d'une fra-
 ternelle concorde, toute trace et tout souvenir de lutte
 fussent complètement effacés. Plus que les individus
 peut-être, les sociétés particulières se transmettent les
 unes contre les autres leurs griefs et leurs querelles et,
 dans leur sein, les discussions survivent longtemps à ceux
qui les ont soulevées.
   Les chanoines, soit irritation ou ressentiment, soit
plutôt attachement aveugle à leurs privilèges, conti-
nuèrent d'exercer sur le couvent, comme sur un fief qui
relevait d'eux, une surveillance soupçonneuse et jalouse.
Trop souvent prêts à censurer publiquement ce qu'ils
n'approuvaient pas, ils ne laissèrent échapper aucune
occasion d'affirmer leur autorité et d'user des préroga-
tives qu'ils tenaient de leur titre de Seigneurs du faubourg
de Saint-Just.


 (1) Voir la livraison de janvier dernier.