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                LA    JVIODE A LYON



   L'hiver est passé; le printemps a souri.
   Nous voici dans le mois de mai, le mois du réveil de la
nature ou plutôt de son renouvellement, comme le disaient,
 dans leur frais langage, nos vieux trouvères, pour qui cette
 époque de l'année était le renouveau. De même que les
fleurs s'épanouissent maintenant plus abondantes et plus
parfumées dans les serres et dans les jardins, de même les
femmes deviennent aussi plus séduisantes; elles appor-
tent dans les salons comme au dehors plus de beauté et
plus de fraîcheur ; plus que jamais enfin elles régnent en
souveraines. Que cela ne surprenne pas. Le mois de mai,
— le mois de la Fierge, — qui est par excellence le mois des
jeunes filles, ne signifie-t-il pas pureté, amour chaste,
bonheur, avenir ! . . .
   Commençons notre moisson sous ce patronage si plein
de sourires et de promesses. Peut-être y trouvera-t-on
encore peu de fruits ; mais tout mûrit avec le temps et le
travail, — et quel sol meilleur pour bien faire que celui de
la Revue du Lyonnais ?
   Aussitôt que mars finit, la Mode est en éveil ; son ima-
gination s'agite et se remplit de créations pour la saison
nouvelle. « Le printemps est bien loin encore ! » disent les
belles oisives, qui s'oublient dans les délices des fêtes du
carnaval, « Le printemps s'avance à grands pas ! » pen-