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BIBLIOGRAPHIE, 477
finitivement l'existence, de la commune lyonnaise, on
en, fut réduit à invoquer, comme base du droit reconnu,
le droit italique et les coutumes transmises pendant une
longue suite de générations.
Mais les franchises municipales n'étaient pas les seules
que réclamait la ville de Lyon, Certaines exemptions de
taxes ou de juridiction en formaient le complément natu-
rel. Et ce furent surtout ces derniers privilèges que les
Papes, les rois de France et les archevêques s'empressè-
rent tour à tour d'accorder aux Lyonnais. Quelques
années seulement après la charte de 4320, les documents
qui constatent ces diverses immunités sont devenus si
nombreux, et leur importance est telle qu'un membre du
Consulat, Etienne de Villeneuve, crut devoir prévenir les
dangers de perte ou de destruction qui les menaçaient, en
réunissant dans un recueil unique tous les titres qui as-
suraient à la ville de Lyon la jouissance de ses privilèges
et de ses franchises.
Ce recueil, commencé en 1336, exigea dix huit mois
de travail. Mais son auteur lui adjoignit un supplément,
en 1343l; ; plus tard encore, il reçut plusieurs autres addi-
tions et le tout; forma deux gros volumes in-folio.
Les documents; recueillis ainsi sont divisés en quatre
livres, comprenant successivement les privilèges concédés
par les Papes, les pièces émanées des rois de France, celles
dues aux archevêques de Lyon et enfin les titres-concer-
nant les franchises, les coutumes, l'administration et les
propriétés de la ville. Tel est le recueil connu sous le npm
de Cartulaire de Villeneuve.
Etienne de Villeneuve, son auteur, appartenait à une
famille puissante dont le nom apparait fréquemment dans
nos fastes consulaires. Déjà conseiller de villç, en 1336,
au moment où il entreprit son œuvre patriotique, qu'il