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TESTAMENT DE CAMILLE DE NEUFVILLE. 503 pourquoy je me suis résolu après auoir prié Dieu de nordon- ner aucune chose contraire a sa volonté de faire mon testa- ment solemnel comme sensuit, et pour cet effet moy Camille de Neuville, archeueque comte de Lyon, primat de France, commandeur des ordres du roy, et son lieutenant gênerai au gouvernement de Lyon provinces de Lyonnois Forest et Beau- jolois, marquis de Neuville, ay fait le signe de la croix recom- mandé mon ame a Dieu et a la Ste Vierge, et dicté cette ordonnance de ma dernière volonté audit sieur Perrichon auquel jay vne dernière confiance. Premièrement je désire si je meurs en Lyonnois d'être enterré aux Carmélites dans la chapelle ou mon père et ma mère le sont, si je meurs autre part je laisse a mon héritier d'en ordonner ce qu'il luy plaira ne désirant point en quel- ques lieux que je sois enterré qu'on y fasse autres cérémonies que le seruice diuin sans oraison funèbre ne la méritant pas et ne voulant donner occasion de menteries deffendant par exprès ladite oraison funèbre, et toutes autres sortes de va- nité. Je lègue au lieu ou je seray enterré la somme de mil liures payable vn mois après ma mort pour prier Dieu pour moy, a chacun des deux hôpitaux de Lyon qui sont l'Aumône générale et le grand Hotel-Dieu douze cens livres payables comme dessus; j'ordonne qu'il soit célébré immédiatement après ma mort mille messes pour le repos de mon ame, et qu'il soit distribué aussy dabord après ma mort la somme de cinq cens liures aux pauvres de Neuville et de Montaney par le sr curé de Neuville. Je lègue au séminaire St-Irené de Lyon la somme de trois mille liures, priant les srs prêtres dudit sé- minaire S'-Irené de Lyon en reconnoissance de ce que je les ay fondés et des autres biens que je leur ay fait de dire tous les ans le jour de mon deceds une grande messe pour le repos de mon ame; je lègue au grand Collège des Jésuites de Lyon ma bibliothèque désirant qu'incontinent après ma mort tous