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380 LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS l'existence de la tour est nécessaire, et que sans elle le clocher deviendrait d'une maigreur étonnante. Elle sert de passage entre lui et les fabriques sous-jacentes extrêmement basses. C'est un soutien , dont l'enlèvement détruirait une certaine harmonie entre des parties très-hétérogènes. Je désirerais seulement qu'il fût possible de modifier le sommet de celle tour, au moyen d'une tête formée du dernier étage , en avancement sur le corps, et soutenue par un système de consoles un peu massives. Je n'oserais pas prononcer si l'Observatoire devrait être légèrement abaissé. En l'étal , sa hauteur, vue de beaucoup de points , me semble bien pro- portionnée. On m'objectera quelques autres positions où les yeux demandent légitimement un abaissement. Je ne pourrais pas trouver cette exigence injuste ; mais, en toute chose il est facile de trouver un côté vulnérable. L'excep- tion ne doit pas constituer la règle. Je pense qu'avant de se décider on devra étudier la question avec le plus grand soin , et ne pas agir sans mûre réflexion. Pendant que je discours ainsi sur l'avenir de Fourvières , sans songer au mouvement qui emporte le siècle , la spécu- lation industrielle s'apprête, non pas à embellir, mais a mellre en exploitation le forum vêtus. J'ai parlé , dans un précédent article, d'un pont suspendu destiné à réunir les Chartreux et les Carmes-Déchaux ; aujourd'hui , il est ques- tion d'un chemin de fer qui , parlant du bas de la ville , arrivera au sommet de la colline. Quelle sera la conséquence de ce sublime projet ? La facilité de l'ascension conduisant la foule à Fourvières , nous verrons s'y établir un nombre infini de cafés, cabarets et guinguettes. Au calme succéde- ront les chansons des ivrognes, et le pèlerin se trouvera porté dans un milieu peu favorable au recueillement. Que dis-je, y aura-t-il encore des pèlerins? Je ne sais pas si celui qui arrivera sans peine jusqu'à l'entrée de la chapelle croira