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H16 BIBLIOGRAPHIE. N'est-ce pas encore à Lyon que Chateaubriand publia chez Bal- lanche sa première édition du Génie du Christianisme. Ne sont- ce pas là comme autant de preuves de l'esprit général qui anime la cité? Notre riche industrie de la soie nous a valu une école de pein- ture déjà célèbre ailleurs que chez nous, et nos peintres de fleurs Berjon, Saint-Jean, Remillieux, Reignier se produisent partout en maîtres. Nos docteurs, nos chirurgiens ne trouvent-ils pas toujours dans nos nombreux hospices, ces réceptacles de tous les maux, d'incessantes occasions de développer leur talent et d'accroître au loin leur renommée ? Tels sont les éléments du nouvel ouvrage de M. Claudius Rénal. Il a groupé en différents chapitres tous ces noms, tous ces mérites, dont nous devons être fiers. Il les a appréciés avec cet amour qu'il apporte à tout ce qui se rattache aux lettres et aux arts. Toute sa vie est là pour le prouver. Cette publication faite pour la glorification de notre province devrait attirer au moins à son auteur un peu de reconnaissance de la part de tous ceux dont il a pris soin d'inscrire les noms et de louer les travaux, eh bien ! le cœur humain est malheureusement ainsi fait qu'un éloge ne cesse d'être banal et ne prend de valeur à nos yeux qu'autant qu'il est rehaussé par la critique de nos rivaux. Nous ne serions donc pas surpris que le nouvel ouvrage de M. Rénal, où chacun peut se voir cité avec honneur, ne lui valût qu'amertume et déception, c'est-à -dire l'ingratitude des hommes. LÉON BOITEL. VIOLETTES PAR. ADELBERT ; Lyon, imprimerie d'Aimé Vingtrinier, 1 vol. in-8. Violettes !... A ce simple titre coquettement inscrit sur un élé- gant frontispice que rehausse une touffe de ces filles du printemps, nous avons rêvé l'œuvre modeste d'une jeune muse«qui se cache encore sous un pseudonyme. Nous lisions déjà toutes les impres- sions naïves d'une âme qui s'ignore. C'était pour nous toute une révélation, c'était comme le réveil de Psyché auquel allait nous faire assister ce nouveau volume de poésies, et nous hésitions encore à soulever le premier feuillet, tant nous avions de plai-