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388 place uae commission révolutionnaire chargée de prononcer indistinctement, elle plus promptement., sur le sort des mal- heureux dont les prisons étaient remplies. « Le 7 frimaire, ces bons représentants firent donc paraître l'arrêté suivant : « Considérant que la justice est le plus fort lien de l'hu- « manité, que son bras terrible doit venger subitement tous « les attentats commis contre la souveraineté du peuple, que « chaque moment de délai est un outrage à sa toute puis- « sance; « Considérant que l'exercice de la justice n'a besoin d'au- « tre forme que l'expression de la volonté du peuple , que « cette volonté énergiquement manifestée doit être la cons- « cience des juges ; « Considérant que presque tous ceux qui remplissent les pri- « sons de cette commune ont conspiré l'anéantissement de « la république, médité le massacre des patriotes, et que par « conséquent ils sont hors de la loi., que leur arrêt de mort « est pronocé ; « Considérant que leurs complices, que les plus grands « coupables, que Précy, qui a donné l'affreux signal du meur- « Ire et du brigandage, et qui respire encore dans quelqu'antre « ténébreux, pourraient concevoir le projet insensé d'exciter « des mouvements sanguinaires et rallumer des passions li- « berticides, si, par une pitié aussi mal conçue que dé- « naturée, on apportait quelque délai à la punition du • crime; < « Considérant qu'à l'apparence d'un nouveau complot, « qu'à la vue d'une seule goutte de sang d'un patriote, le « peuple irrité d'une justice trop tardive, pourrait en diriger « lui-même les effets, lancer aveuglément les foudres de sa « colère, et laisser, par une méprise funeste, d'éternels re- « grets aux amis de la liberté ; « Les représentants du peuple, inébranlables dans l'acconi- .1 plissement de leur devoir, fidèles à leur mission,